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Au fil de l'Arbre Amazone du 4 Août au 19 Août 2017

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Menez à bien d'incroyables projets scientifiques !
Des voyages scientifiques qui changent le monde
Des aventures hors du commun, des projets réels pour le développement durable

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Introduction

L’Amazonie vous fait rêver ? Et bien c’est au beau milieu de la forêt amazonienne, dans une zone sécurisée et protégée que votre séjour se déroulera. Vous serez plongés au cœur de ce pays parmi les plus riches du monde en matière de biodiversité.
Venez participer aux travaux scientifiques sur la faune et la flore locale afin de connaître et protéger cette diversité. En effet, cette dernière est menacée : l’exploitation forestière, le développement urbain et routier, l’orpaillage, sont autant d’agressions pour ce poumon de la planète.
Vous ferez avancer le Programme de recherche PERCEPTION d’Objectif Sciences International et peut-être croiserez-vous le regard du célèbre Jaguar d’Amazonie…
…et comme c’est en communiquant sur toute la richesse que renferme la forêt qu’il sera alors possible de sensibiliser l’opinion publique et faire évoluer les mentalités, l’effet de votre séjour dépassera de loin la durée du voyage.

Le Journal de Bord

Vendredi 4 août

Après 10 heures d’avion, on arrive enfin dans la fraîcheur (non on plaisante) de la Guyane. Depuis le ciel la jungle guyanaise est dense et imposante. La vue est imprenable depuis le ciel. Première nuit dans une petite maison très sympathique où un gecko nous a accueillis. Il y a des vrais lits, des vrais matelas et des vrais moustiques !

Samedi 5 août

6h30 du matin, tout est normal nous sommes matinaux, les filles partent à la chasse à la tortue marine.

Beaucoup de nids ainsi que des traces d’émergences de tortues luth et olivâtres.

Le soleil est déjà bien fort. Il y a des poissons sauteurs qui s’amusent à suivre nos pas, rebondissant au fil des vagues.

Quelques oiseaux nous accompagnent, tels que des Buses à gros bec. Le petit Tyran Kikivi (parce que son cri fait ki ki viiii) est un réveil extra.

On passera les détails sur les barbotages en piscine on n’est pas en Club Med, mais quand même c’est appréciable ! Avant l’effort le réconfort.

Nous programmons les activités du séjour. Un petit Organiste de Finsch est venu nous porter conseil ainsi qu’un iguane gigantesque !

Après un repas tout en fraîcheur nous partons en direction de Cayenne pour acheter quelques vivres, nos hamacs et nos moustiquaires. Puis nous partons faire une petite randonnée à Rorota. Rorota est un lieu connu pour abriter de nombreuses Fleurs de Carmantine, papillons et paresseux... que nous avons vu (pour le plus grand plaisir de Solène).

Nous avons donc vu un Paresseux didactyle mais pas que, nous avons aussi vu un Merle à lunette, un Urubu noir.

Des fourmis Attine qui découpent des feuilles ainsi que des fourmis Légionnaire (ou Eciton en procession) mais aussi des Saïmiri (de jolis petits singes rouges très mignons).

Après notre petite balade, de 2h tout de même, nous rentrons dans notre petite maison pour nous laver. Nous croisons au passage un Ani des palétuviers puis partons en direction de la plage dans l’espoir de croiser des tortues marines. Nous nous arrêtons au passage prendre du poulet Nasi que nous mangeons sur la plage du Zéphir. Une fois le repas fini nous parcourons donc les plages du Zéphir et (?) à la recherche des tortues. Nous croisons cependant que des Crapauds buffles et des petits crabes qui se terrent dans leurs trous quand nous approchons trop.

Nous rentrons donc bredouille de tortues mais tout de même avec de belles images en tête de petits singe roux et de paresseux somnolents.

Dimanche 6 août

Ce matin, préparation des valises pour le camp Maripas, un magnifique carbet en pleine jungle avec la pelouse tondue à raz avec un accès sur la rivière. Entre temps petit passage à Cayenne où une tortue marine a pointé sa tête hors de l’eau tout près de la ville, en face de nous qui étions sur les rochers au bord de l’eau, étonnant !

Comme durant chacun de nos repas un animal est venu partager notre repas dans le jardin. Aujourd’hui c’était une à gros bec ! Aucun doute sur l’identification : œil très jaune, pattes jaunes, queue zébrée...
Sur la route nous avons vu un oiseau bleu, le Tangara Eveque et un Ani à bec lisse. Nous nous sommes enfoncés dans la forêt et on sent que la faune devient de plus en plus bruyante. Au campement des singes saïmiri batifolent dans les arbres et font des sauts qui ressemblent à des chutes libres bien rattrapées.

Activité installation (laborieuse et instructive) des hamacs et moustiquaires. Repas avec vue sur le fleuve au clair de pleine lune, nous confondons les rondins de bois au loin avec des caïmans, on sent l’excitation à son comble, car nous savons que demain nous allons en avoir plein les yeux. En effet, nous prendrons la direction du camp canopée.
Pour l’heure, il est temps de tester notre première nuit en hamac !

Lundi 7 août

Lundi matin, première nuit en hamac dixit première nuit sans moustiques, l’extase !
9 heures, tout le monde est au dégrade Saramaca, on embarque pour deux heures de pirogue direction le camp Canopée. Durant le trajet, nous rencontrons un grand nombre de crocosouches, grand nombre de photos à l’appui. Preuve Cf photo à venir.
On arrive dans un décor féérique composé de plateformes de bois mêlées d’arbres et de lianes. Un cassique à cul-jaune a décidé de faire son nid au-dessus de la plateforme qui surplombe notre carbet, le cri est vraiment original (Cf le glouglou d’Astérix version métallique). Après un bon repas, nous partons pour notre première exploration guidée dans la forêt profonde par un ancien orpailleur brésilien reconverti, prénommé Lou, enfant des forêts. Il nous a présenté une trentaine d’espèces d’arbres avec pour chacune leur spécificité, et a capturé avec une aisance certaine quelques crapauds et grenouilles.
Au loin, nous avons entendu les singes hurleurs, cela ressemble à un orage apocalyptique mélangé à un monstre sorti des pires films d’horreur.
Nous avons croisé un grand nombre d’espèces animales et végétales dont :
- fourmis flamandes : elle est reconnue pour avoir la piqure la plus douloureuse du règne animal (pire qu’un scorpion selon Lou).
- mygale tenefosa leblonbie, la plus grande de Guyane, tapie dans son trou car elle protégeait ses œufs, elle ne laissait voir que ses longues pattes.

Le soir, une fois rentré, un caïman est venu tout près de la rivière près du camp. Lou a ramené dans ses mains un gros crapaud qui a passé la soirée sur une grosse feuille et une grenouille verte qui faisait la taille de sa main.

Petite marche digestive tardive des garçons, qui sont tombés nez à nez avec un serpent corail, qui se dresse comme un cobra.

Mardi 8 aout

Tous prêts pour la canopée ! Grace à un système unique en Guyane, nous pouvons nous hisser en haut d’un arbre de 36 mètres de haut, qui donne accès à des plateformes qui permettent d’observer la canopée depuis le dessus. Très immersif et contemplatif, l’ambiance était douce comme un rêve. Certains oiseaux volaient au-dessus de nous :
- Milan à queue fourchue,
- Caracara à gorge rouge,
- buse blanche,
- Guit-guit (petit oiseau turquoise),
- Urubu à tête jaune.
Quelques tamarins noirs ont été aperçus depuis notre perchoir. Un petit lézard anolis bronzait sur une échelle.

Après quelques coups de tonnerre, notre charmante balade de 3 heures s’est transformée en marche aquatique, car une pluie tropicale s’est abattue sur nous. Autant vous dire que le pied dans une flaque ou pas, c’est pareil ! Dédicace à Catherine alias Chantale Lobby version roumaine, avec son sac poubelle en guise de protection. Retour au camp de base en canoé, ambiance bucolique d’après orage amazonien, la brume se confondant avec le ciel et le fleuve.

Retour en pirogue, où une myriade d’espèce a décidé de faire son spectacle :
- martins pêcheurs
- hirondelles
- loutres
- toucans à bec rouge


- pics à cou rouge
- anhingas d’amérique,
- barcacous (sp)

Mercredi 9 Août

L’équipe fait route vers Cayenne aujourd’hui afin de retrouver Quentin, qui encadrera le groupe avec Solène, c’est un spécialiste des chauves-souris. Puis direction Awala Yalimapo.

Jeudi 10 Août

L’équipe se dirige vers St Laurent du Maroni, à la découverte d’un spot d’étude et de capture de chauves-souris. La journée sera dédiée à la découverte de l’avifaune et la soirée à la capture de chauves-souris afin de les étudier.

Dimanche 13 Août

Bonjour, Solène et l’équipe n’ayant pas internet elle vient de me téléphoner (Florian, responsable OSI Drome). Tout se passe bien et dès qu’ils auront une connexion, le journal de bord sera complété. A bientôt.

Mercredi 9 aout

Visite à Cayenne de la journée des peuples autochtones de Guyane. C’est un moment où les amérindiens (kalina, wayampi, tekko...) se retrouvent à Cayenne pour partager leur spécificités et leurs arts. Les soirées ils montrent leurs chants et leurs danses en habit traditionel.
On est allés chercher Quentin à Roura pour de nouvelles aventures. Le soir, direction Awala Yalimapo, à l’ouest de la Guyane, près de la frontière avec le Surinam, pour rejoindre la réserve d’Awala. Installation de nuit des hamacs sous une pluie de moustiques, ce village amérindien est réputé pour en avoir une pléthore.

Jeudi 10 aout

Observation matinale des limicoles (oiseaux des vasières) au bord de la plage d’Awala, où la marée très basse laisses aux espèces une grande surface de vase où commence à proliférer la mangrove. Des ibis rouges, urubus, tyrans de Cayenne, buses à gros bec nous accompagnent pour observer tous les limicoles, tels que :
- grands chevaliers, reconnaissables par leur bec légèrement recourbés vers le haut,
- petits chevaliers
- chevaliers semipalmés
- courlis corlieux américains
- sternes à gros bec
- chevaliers grivelés
- pluviers semipalmés
- pluviers d’azaras
La plage a énormément changé en deux ans. En effet, lors de la dernière expédition en octobre 2015, c’était une grande et belle plage de sable. Mais le banc de vase qui était à sa droite s’est à présent déplacé et le sable a cédé sa place à de la vase. D’ici un voire deux ans, il n’y aura plus de plage mais une immense mangrove. En effet, celle-ci a très rapidement colonisé ce nouveau banc de vase et certaines pousses sont déjà bien développées.

Nous avons repris la route en direction de St Laurent du Marronni. Ce soir nous montons notre camp au carbet de l’ADNG (Association de Découverte de la Nature Guyanaise). Ce sera notre site d’étude pour les deux prochaines nuits.
Car oui ça y est, nous allons capturer des chauves-souris !
A peine le temps de marcher jusqu’au camp et de s’installer qu’une belle averse tropicale nous rappelle qu’ici, c’est elle qui dicte le timing !
De la pluie ? Aucun soucis pour notre équipe, nous sortons les maillots de bains et en profitons pour nous laver ! #commenttirerprofitdechaquesituation
Les pubs Ushuaia peuvent retourner au vestiaire, les filles sont dans la place !
17h, le soleil refait surface et il est temps pour nous d’aller installer les filets de capture.
Nous avons des perches que nous disposons tous les 8 mètres puis nous installons de fins filets entre chaque. Première tournée 20h00. Nous ferons le tour des filets toutes les heures afin de démailler les chauves-souris et/ou oiseaux pris dedans. Ensuite c’est parti pour les mesures et l’identification.
A l’aide d’une clé de détermination, chacun a pu s’exercer à identifier nos petits spécimens. Usure des dents, taille de l’avant-bras, masse.... autant de critères nécessaires à observer pour savoir à qui nous avons affaire !
Il faut maintenant prélever un tout petit bout d’aile afin de pouvoir réaliser des analyses génétiques. C’est parfaitement indolore pour les chauves-souris et l’aile se cicatrise très rapidement. Le prélèvement est effectué à l’aide d’un petit emporte pièce métallique.
Dernière manipulation, il faut ensuite prélever les petites mouches présentes dans leur pelage. Même si cela à l’aire très simple dit comme ça..... Attraper des mouches n’est pas une mince affaire !
Mais notre équipe de choc, à force de persévérance, a réussi ce challenge digne d’une épreuve finale de KHO LANTA !

Bilan de la soirée :
3 oiseaux (Manakin à tête blanche, grimpar et colibri)
12 chauves-souris dont 7 espèces différentes. 5 individus étaient porteurs de mouches.

Vendredi 11 août

Ce matin, nous nous autorisons une petite grasse matinée car la nuit de capture nous a tenu éveillés jusqu’à 2h pour certains.
Mais les oiseaux et la chaleur ambiante ne nous a pas laissé prolonger cette grasse matinée à outrance !
En début d’après-midi nous décidons de prendre les canoës et d’aller observer la faune et la flore locale depuis la rivière. Pas d’observation majeure mais une sensation de plénitude assez incroyable. Juste la forêt, la rivière et nous....
17h nous ouvrons les filets et s’est parti pour une deuxième nuit de capture !
Bilan de la soirée :
1 martin pêcheur
8 chauves-souris dont 4 espèces différentes. 2 individus étaient porteurs de mouches.
Pour les curieux qui voudraient voir à quoi ressemblent nos petites copines les chauves-souris, voici les noms latins :
Dermanura cinereus
Glossophaga sorcinia
Carolia perspicillata
Trinycteris niceforie

A la fin de notre soirée d’étude, nous sommes allés sur un layon forestier afin de faire un petit peu d’herpétologie. Nous avons croisé plusieurs grenouilles, lézards et même serpents. Quentin, notre chiroptérologue a même attrapé un Norops chrysolepis, qui est un petit lézard qui dort complètement aplati sur les feuilles.
Après cette longue soirée, tout le monde était bien content de retrouver son hamac pour une nuit de repos bien mérité.

Samedi 12 août

Ce matin au programme, ornithologie. Les plus motivés sont debout dès 7h30 afin de suivre un chemin forestier et écouter les oiseaux.
10h, les sacs sont faits et nous quittons le camp direction la crique crevette !
Pour notre nouveau site d’étude de ce soir, toute petite marche de 30 min avant d’arriver où nous monterons nos carbets. Et oui ce soir c’est carbet bâche...
Etape 1 : trouver un emplacement ! Critère : deux arbres espacés de 3 à 4 mètres.
Etape 2 : installer une corde entre ces deux arbres afin de suspendre notre bâche.
Etape 3 : tendre la bâche.
Etape 4 : suspendre son hamac.
Etape 5 : tendre sa moustiquaire.
Etape 6 : vérifier que la bâche est bien tendue et que l’eau ne stagnera pas et s’assurer que la moustiquaire ne touche pas le sol.
On vous passe les étapes 1 bis du « je trouve pas d’endroit accessible »
La 2 bis du « mais je suis trop petite pour tendre cette bâche aussi haut ! »
La 3 bis du « ma corde est trop courte et les arbres sont trop loin pour que je puisse tendre ma bâche »
La 4 bis du « c’est marrant, je pensais vraiment que ces deux arbres étaient bien plus proches l’un de l’autre et que mon hamac était bien plus long... bon... on va recommencer et trouver un autre endroit »
Et on vous passe également la pluie, le terrain en pente et les nombreux « qui a la bobine de ficelle ?!!? » etc etc.... Sacrée Guyane !

Après 3 heures d’installation (on fera mieux la prochaine fois) ((faire pire serait compliqué)) nous nous accordons une pause baignade. De toute façon nous étions déjà bien humides grâce à cette petite pluie tropicale qui sait à chaque fois nous surprendre.

Pour la capture de ce soir, 5 filets. Trois en enfilade dans un layon le long de l’eau et deux qui barrent la crique en travers au-dessus de l’eau.
Maintenant, il ne nous reste plus qu’à attendre.

Bilan de la soirée :
9 chauves-souris dont 2 espèces. Une nouvelle espèce pour nous que nous n’avions pas encore capturée : Rhinophilla ! C’est assez étonnant de ne pas avoir plus de diversité au niveau du nombre d’espèces et les hypothèses vont de bon train. Présence humaine trop importante à proximité, nouvelle route construite depuis 5 ans... Qui sait...

Dimanche 13 aout

C’est avec le bruit de la cascade que nous nous réveillons ce matin. Après un petit déjeuner au bord de l’eau, nous démontons notre camp, non sans un petit pincement au cœur, puis prenons la route direction la montagne de Kaw.
En chemin nous nous arrêtons à la crique d’Iracoupo afin de nous rafraichir un peu puis un peu plus loin au village de ........ (véritable nom à venir ;) ) où nous prenons le temps de visiter l’église peinte entièrement à la main par un bagnard, et d’acheter quelques beignets à la banane.
C’est de nuit que nous arrivons à la montagne de Kaw.

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