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apprendre à observer les oiseaux

une méthode simple pour découvrir l'Ornithologie Voir descriptif détaillé

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Le Projet

Les oiseaux, présents dans tout les milieux et souvent visibles ou audibles, est certainement le groupe de vertébrés le plus facilement observable avec peu de matériel. Afin de faciliter l’observation des oiseaux et l’apprentissage de l’ornithologie, je vous propose ici une méthodologie.

1 Le matériel.

1.1 Le matériel de base

- Des jumelles d’observation. celles-ci doivent être un bon compromis entre la qualité (grossissement et luminosité) et l’encombrement. Pour l’ornithologie, on considère généralement que des jumelles entre 8x32 et 10x42 sont l’idéale.

- Un guide ornithologique. Il en existe beaucoup, plus ou moins complets. privilégiez les guides comprenant des illustrations plutôt que des photos, les détails seront mieux visibles et ne dépendront pas de la position de l’oiseau ou de l’éclairage. le guide de référence est Le guide ornitho, des éditions Delachaux & Niestlé.

- Des enregistrements de chants d’oiseaux. En effet, une grande partie de la reconnaissance des oiseaux se fait par reconnaissance du chant, il est donc nécessaire de s’entraîner à les reconnaître. de nombreux CD et collections existent sur ce thème, du simple CD présentant une vingtaine d’espèces communes à la collection éditée par le Muséum National d’Histoire Naturelle. le site oiseaux.net présente des enregistrements audio sur ses fiches d’espèces.

- Un carnet de terrain pour noter les observation.

1.2 Pour aller plus loin

- Une longue vue d’observation. Plus encombrante que des jumelles, elle s’utilise obligatoirement avec un pied (type pied d’appareil photo) et permet un grossissement 60x, qui permet d’observer avec beaucoup plus de détails un oiseau immobile ou planant au loin.

- Un appareil photo numérique avec un bon zoom. il faut au moins du 40x. Privilégiez les bridges au reflex, moins lourd et encombrant sur le terrain. ils permettront d’identifier l’oiseau plus tard ou de poser la question à un expert en cas de doute.

2 Où, quand, comment observer

2.1 Le lieu

Tout lieu convient à l’observation d’oiseaux. Cependant les oiseaux étant liés à un territoire et dépendants d’un milieu de vie, il faut multiplier les milieux pour observer une plus grande diversité d’oiseaux. On ne rencontre pas les mêmes espèces en milieu urbains, au milieu des champs, en forêt, en milieu humide ou en bord de mer. Il est à noter qu’en forêt, les arbres limitant l’observation à vue, l’observation se fera principalement au chant.

2.2 La période

On peut observer les oiseaux à toute les périodes, mais les oiseaux chantent plus en période de nidification (c’est à dire au printemps) et au début du jour. on commence généralement les observations 1h après le levé du soleil, car au levé du soleil, les oiseaux chantent tous en même temps ce qui gène l’identification. En France en hiver, les oiseaux chantent très peu et beaucoup d’espèces sont partis en migration. Cependant beaucoup d’oiseaux d’eau (limicoles et côtier) nichant dans le nord de l’Europe hivernent chez nous et sont observables sur les plans d’eau et en bord de mer. les rapaces nocturnes s’observent plus facilement à la tombée du jour au début du printemps.

2.3 La méthode d’observation

Les meilleurs conditions d’observation sont un jour ensoleillé ou avec peu de nuages, pas de vent et pas de pluie. Dans ces conditions les oiseaux ont plus tendances à se montrer et chanter, la luminosité facilite l’observation, et l’absence de vent et de pluie facilite l’écoute.
Pour une simple observation, il n’y a pas de méthode particulière à appliquer. en revanche, dans le cadre d’un inventaire ou d’un suivi, il convient de définir des points d’écoutes éventuellement complétés par des transects qui puissent être répétables dans le temps.

- Le point d’écoute : il consiste à se poster en un point fixe, avec une bonne visibilité. jumelles en main, on écoute les chants tout en recherchant activement les oiseaux à l’oeil nu et aux jumelles. L’avantage de l’oeil nu est qu’on est pas limité dans son champ de vision ce qui permet de repérer plus facilement l’oiseau qu’on observe ensuite aux jumelles. On note ensuite tout les oiseaux observés à vue ou au chant, sur une durée donnée, classiquement 5 minutes.

- Le transect : il consiste à se déplacer selon un itinéraire fixe, à vitesse modérée et constante, de préférence en ligne droite et de noter tout les oiseaux observés le long de cette ligne.

Pour chaque point d’écoute et transect on notera : le lieu, la date et l’heure de début, les conditions météorologiques (couverture nuageuse, présence éventuelle de pluie, brume ou vent) et le nom du ou des observateur(s). Pour chaque observation on notera : le nom de l’espèce, le nombre d’individu, le type d’observation (à vue ou au chant) et si possible l’activité (posé, en vol, en chasse, se nourissant...), la distance d’observation, le sexe et l’âge.

3 Ce qu’il faut observer à vue pour identifier un oiseau

Les critères d’identification sont nombreux et différents selon les espèces. Afin de faciliter le travail et de réduire le champ des possibilités il y a des critères principaux à observer en priorité :

- La taille : elle peut être difficile à déterminer à grande distance et sans point de repère (oiseau en plein vol). Cependant, même une idée approximative permet de réduire le champ des possibilités.

- La forme générale : elle permet de réduire fortement les possibilités. Il s’agit ici de regarder les dimensions relatives de chacune des parties du corps les unes par rapport aux autres, plus facile que la taille absolue de l’oiseau. On regardera ainsi la longueur de la queue par rapport au corps, la forme et la longueur des ailes, la taille du cou, des pattes, la forme trapue ou allongée du corps, etc...

- La forme et la longueur du bec : il s’agit de l’organe le plus important de l’oiseau, et est directement lié à son régime alimentaire. Un bec court et épais (moineau) correspond à un granivore, un bec fin (fauvette) à un insectivore, un bec moyen (merle) à un omnivore, un bec crochu (rapace) à un prédateur, un long bec puissant (héron) un piscivore, etc. La longueur et la forme du bec est un critère important pour les limicoles.

- Le pattern : il s’agit d’éléments particuliers typiques de l’espèce. Une tache blanche sur la tête, des barres alaires, un collier, le nombre de rémiges...Ces détails permettent d’identifier de nombreuses espèces. Il est important de connaître les différentes parties de l’oiseau pour les identifier.

- La couleur : du fait des différences d’éclairage, de la variabilité individuelle (individus leuciques ou mélaniques), la présence de plumage d’éclipse ou de dimorphisme sexuelle, la couleur, bien que le critère le plus évident, est aussi le moins fiable. Il est à observer en dernier pour l’identification.

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