Accueil > Nos Actions > Journal de Bord des Opérations > Vacances Scientifiques > PERCEPTION - Séjour Biotech Connection, Agriculture en sous-bois (14 août au 28 août 2011)
Le Journal de Bord
Dimanche 14
Tout le monde est bien arrivé sur le centre sans encombre et tous les adolescents ont pu s’installer tranquillement dans leur chambre respective. Ensuite tout le monde s’est retrouvé pour le repas du soir durant lequel nous avons présenté le déroulement de la soirée. Ceci terminé, la phase contact a démarré par un petit jeu appelé « Pyramide », jeu qui consiste en une multitude de mini-challenges à opposer à ses camarades pour prendre leur place dans la pyramide. Ce jeu a permis à chacun de découvrir les personnalités et mémoriser les prénoms de chaque joueur dans la joie et la compétition !
Lundi 15
Le forum de ce lundi à débuté plus tôt que prévu et ce à 9h15 car comme à l’accoutumée il faut lors du premier forum expliquer les règles de vie que chacun doit respecter et faire respecter ainsi que présenter le rythme sur lequel se déroule une journée type au centre. Présentation des veillées et des activités extra scientifiques elles aussi abordées à cette occasion.
Le forum terminé tout le monde put rejoindre sa salle d’activités.
Thomas -l’ado inscrit sur le séjour que j’anime- m’a donc rejoint, moi Thibault l’animateur Biotech de PERCEPTION, pour l’activité scientifique de la matinée. La phase contact à consisté en la découverte de l’environnement de Prabouré, la forêt naturelle ou hêtraie-sapinière, la forêt plantée d’Epicéas et enfin la prairie face au centre. L’intérêt de cette balade était de mettre en avant les différences de structure de sol selon le milieu et donc définir, expliquer, voir les critères selon lesquels se crée, se constitue un sol. J’ai donc abordé avec Thomas la pédologie c’est-à-dire l’étude du sous-sol et nous avons conclu sur la pédogenèse : comment un sol se forme, quel sont les facteurs de dynamique etc…etc.
Pour pouvoir illustrer mes propos de la matinée nous sommes retournés en randonnée, durant l’activité scientifique de l’après-midi, afin de se rendre compte de l’importance des champignons dans le cycle de structuration d’un sol fertile. Pour cela une simple balade dans le sous-bois nous a permis d’observer des dizaines de champignons d’espèces différentes. Que ce soit à même le sol donc sur le tapis de feuille morte, ou sur les souches d’arbre, ou sur les arbres même, mais aussi sur les branches tombées au sol…tout simplement partout. Nous avons donc abordé avec Thomas la biologie des champignons. Des parasites aux mycorhizes tout y est passé dans le but de se rendre compte de l’extrême importance de ce règne dans la chaine trophique.
Mardi 16
Aujourd’hui Thibault l’animateur étant en congé, Thomas en a profité pour visiter un peu les différents séjours qui l’intéressaient. Le matin s’est donc Mystère des Grandes Collines qu’il est allé pour voir l’avancée d’un projet d’archéologie sur les Jasseries d’Auvergne. Il a pu effectuer quelques fouille sur le site avec ses camarades. Ils ont d’ailleurs découvert un étrange dépôt sur l’une des façades internes de l’établissement mis à jour. Après avoir gratté avec une aiguille lancéolée ce dépôt superficiel accroché au mortier de chaux du mur, les jeunes archéologues ont émis l’hypothèse d’un dépôt qui s’apparenterait à de la suie, ou peut-être un dépot de carbonate suite à une accumulation de résidus d’étable …la question reste encore en suspend. C’est une série d’analyses chimiques qui seule pourrait révéler l’identité de ce dépôt de matière.
Puis l’après-midi c’est au activités du camp SPIP (informatique) que Thomas s’est intéressé où il à pu découvrir le travail effectue sur la technologie ARDUINO. Ce sont des cartes électroniques qui peuvent être programmées selon n’importe ou presque n’importe quel besoin et selon toute application utile. La technologie ARDUINO appliquée au centre a de créer une interface entre la serre d’extérieur et la salle informatique permettant en temps réel de recevoir les données : connaitre la température et l’hygrométrie de cette serre. Une autre de ces cartes à était faite pour le camp Vortex pour en faire une application sur un turbidimètre permettant d’étudier l’opacité de l’eau, donc sa qualité. Par cette visite Thomas a découvert la création d’un nouveau projet à partir de ces fameuses cartes ARDUINO.
Mercredi 17
La matinée à était consacrée à l’étude des plantes dans leur milieu, c’est-à-dire à comprendre pourquoi telle ou telle plante pousse à tel endroit et pas dans un autre endroit. Thomas et moi avons donc abordé le caractère bio-indicateur des végétaux : la présence d’une plante dans une zone permet de connaître les caractéristiques physico-chimiques du milieu. Pour illustrer cela de façon la ^plus pertinente nous sommes allés en randonnée sur les Hautes Chaumes pour visiter une tourbière, milieu dans lequel les plantes sont réellement typiques de ce milieu. Durant cette balade nous sommes passés par la forêt que nous avons caractérisé par des plantes identifiables uniquement dans ce biotope là : fougères, digitales, mousse, hêtre, sapin… Puis nous sommes arrivés sur la plaine où la bruyère, les myrtilles, les genets à balai ou encore des herbacés ont totalement colonisé le milieu suite à l’intervention de l’homme. Ces dernières nous permettent de caractériser le sol car elles ne poussent que sur un sol tassé, pauvre en matière organique et nécessite un ensoleillement important. Enfin nous sommes arrivés sur la tourbière des Hautes Chaumes. Là, son cycle de création à été abordé. Ce milieu acide et hydromorphe a permis à des plantes comme les plantes carnivores de se développer. La tourbe se décomposant très peu car le milieu est anoxique (sans oxygène) ce sont les bactéries qui prennent le relais engendrant une fermentation et créant ainsi la tourbe en profondeur. Cette dégradation bactérienne consomme tous les minéraux présents dans le sol y compris l’azote élément essentiel à tout être vivant. Les plantes carnivore n’en trouvant pas en quantité suffisante dans le sol elle l’obtienne en ingérant des insectes. Tout est question d’adaptation !! La Drosera et la Grassette ont était observés et ont permis à Thomas de comprendre l’origine de leur présence et de leurs capacités. Malgré les contraintes environnementales imposées par la tourbière on a pu y observer des champignons qui émergeaient à la surface de la sphaigne gorgée d’humidité (et d’acidité !), les champignons structurent réellement tous les milieux !
De retour au camp et après un bon repas l’activité extra scientifique a été dédiée la préparation de la kermesse pour les 7-12 ans de jeudi soir.
Pour l’Activité Scientifique de l’après-midi il a été question d’initier Thomas à la création d’une parcelle de culture. Pour cela nous avons prospecté et avons trouvé, en bas de la prairie du centre, une petite « forêt » de fougères aigle qui s’est avérée être l’endroit idéal pour cette expérimentation et cette initiation. A 10 mètre de la forêt le lieu tire profit de toute l’écologie du milieu forestier, une humidité parfaite d’où la présence des fougères et permettant un approvisionnement constant en eau (la prairie étant en bas de pente toute l’eau aboutit par ruissellement au pied de cette « forêt » de fougères.
Contrairement à la forêt ici l’ensoleillement y est constant, et enfin le sol est d’une richesse incroyable due aux années successives de dépôt de fougère morte créant un mulch d’une bonne épaisseur et ou la terre s’est enrichie au cours du temps.
Pour créer notre parcelle c’est à l’aide d’une machette que nous fait un chemin ainsi qu’une zone de 5 mètre par 5 mètre sur laquelle nous démarrerons nos travaux de structuration du sol puis d’agriculture.
Jeudi 18
En cette matinée Thomas et moi sommes retourné sur notre parcelle pour nous rendre compte du travail « abattu » la veille. Le résultat est convaincant. Nous sommes satisfaits. Nous avons bien débroussaillé car plus aucune végétation n’est présente en surface, seul reste l’amendement de fougères coupées. Pour enrichir notre parcelle nous allons appliquer des techniques novatrices telles que l’amendement de surface, le mulchage et enfin le BRF.
Le BRF ou Bois Raméal Fragmenté consiste à broyer des rameaux de différentes essences afin de les épandre sur la terre à cultiver. Pourquoi du bois et pourquoi des rameaux ? Du bois car des études menées pendant plusieurs années entre autre par Gilles Lemieux (créateur du terme BRF) on démontré l’importance majeure du rôle de la lignine, contenu dans le bois, dans le processus de restructuration du sol. Nous allons tout simplement nous inspirer des événements qui se déroule en sous-bois : les graines au sol germent, l’arbre pousse en produisant des branches, les branches basses finissent par mourir par manque de lumière et leur bois tombe au sol. Ce bois se retrouve en contact avec la pédofaune ainsi que les champignons qui, en plusieurs années vont totalement décomposer la branche initialement tombée. La lignine (principale structure du bois) aura nourri bon nombre d’êtres vivants qui rendent ainsi le sol actif, dynamique, enrichi grâce à la décomposition des bois !
Maintenant pourquoi des rameaux ? Les arbres et arbustes lorsqu’ils poussent au printemps créent de jeunes branches appelées rameaux qui sont très sensibles au changement climatique car encore jeunes. L’hiver peut donc leur être fatal. Pour contrer cette contrainte l’arbre va stocker dès la fin de l’été dans ces rameaux des composés très riches. Ce sont donc ces rameaux que nous allons utiliser pour fournir une nourriture riche à notre sol.
L’activité Extra Scientifique de l’après-midi fut consacrée aux finitions de la préparation kermesse des petits puis au DodgeBall qui est une sorte de balle au prisonnier améliorée avec 5 équipes qui s’affrontent au cours d’un tournoi.
De retour en activité scientifique à 16h30 nous nous remettons à la création de notre BRF.
Pour cela nous sommes allé tailler quelque arbre en bord de prairie et les avons stocké près de notre broyeur. Un premier essai fut nécessaire pour tester le matériel qui d’ailleurs s’est rapidement bloqué à cause d’une mise en sécurité dont l’origine nous est inconnue.
Dépourvus de broyeur nous avons repoussé cette étape au lendemain et avons continué à tailler des rameaux.
Enfin nous sommes allé chercher en forêt du bois en décomposition qui va nous servir de catalyseur pour notre BRF, tout simplement grâce aux champignons déjà présents dans le bois en décomposition qui viendra coloniser notre jeune couche de BRF qui à son tour sera décomposée. Les champignons sont les précurseurs de cette méthode car ce sont eux qui décomposent la lignine et donnent accès aux autres êtres vivant aux couches inférieures telles que la cellulose. De plus ces mêmes champignons servent de nourriture à de nombreux arthropodes qui viendront coloniser et donc rendront vivant le sol. Un sol vivant est un sol riche !
Thomas à donc fragmenté à la main ce bois mort mais aussi à l’aide d’une massue car certaine branche était réticentes malgré leur état de pourriture.
Nous avons terminé cette journée par l’épandage de cette couche de bois fragmenté sur notre parcelle.
Vendredi 19
Pour pouvoir comparer les résultats de notre travail sur notre parcelle nous avons effectué lors de cette AS matinale des carottes de terre à l’aide d’une tarière. Cette méthode consiste à prélever sur 50cm de profondeur une quantité donnée de terre pour ensuite étudier les différentes strates qui la compose. Notre parcelle étant comprise entre la prairie et la forêt nous avons prélevé 3 échantillons : 1 dans la prairie en amont, 1 sur notre parcelle et 1 dans la forêt en aval. Nous les utiliserons ensuite pour effectuer le test de sédimentation (vitesse/temps) du bocal d’eau permettant d’identifier les strates (Thomas et moi réservons cette activité pour les jours de pluie où notre travail en extérieur sera limité).
Ensuite nous avons remonté du bas de la prairie nos fougères fraîchement coupées la veille afin de créer du purin. Le but de cette décoction est de nourrir notre sol, de limiter les attaques d’insectes dits nuisibles ainsi que celle des champignons phytophages. Pour cela nous avons pesé nos fougères, soit 8 kilos, que nous avons placées dans un container hermétique de 100L auquel nous avons ajouté 80 litres d’eau de pluie (nous avons utilisé celle du récupérateur de la serre). Le tout a été brassé pendant 5 bonnes minutes pour activer la fermentation. Ce processus nécessite normalement 1 à 2 semaines, cela dit si on augmente la température de cette mixture on réduit ce temps. Nous avons donc placé l’ensemble dans la serre où aujourd’hui il y fait presque 50°C ! A cette température la fermentation complète devrait ne prendre que 3 à 4 jours.
L’AES de l’après-midi, sur le thème de la piraterie était consacré à une bataille navale grandeur nature avec tous les enfants du centre. 2 équipes de 26 ce sont affrontées dans la bonne humeur !
De retour en AS nous sommes allés chercher de la paille qui servira de mulch final à notre parcelle. Quelques aller retour ont était nécessaires pour descendre au bas de la praire la quantité de paille nécessaire soit environ 10cm sur nos 25m2 de culture.
Ceci fait nous sommes allé re-tester notre broyeur pour réaliser le BRF : Bingo ! Il s’est mis en marche cette fois-ci sans stopper et nous avons pu remplir 3 brouettes de Bois Raméal Fragmenté. Cette étape de broyage est longue car chaque copeau mesure moins de 4 cm sachant que le broyeur avale des branches pouvant aller jusqu’à 7 cm de diamètre. La fin de l’après-midi fut entièrement consacrée à ce travail ainsi qu’a l’épandage des copeaux de bois ainsi produits.
Samedi 20
Aujourd’hui nous avons abordé le concept d’enrichissement du sol à l’aide des techniques de la Terra Preta (terre anthropogénique extrêmement fertile) à l’aide de charbon de bois. Cette technique consiste à ajouter du charbon de bois à sa parcelle à l’aide de techniques appropriées. Ce dernier n’étant pas un engrais mais un vecteur de diffusion d’éléments nutritifs (entre autre en tant qu’habitat pour les microorganismes). Le problème que nous avons rencontrer est que pour que ce charbon soit bénéfique à notre terre il faut l’enrichir, étape prenant 2 semaines soit la durée de notre séjour. Cette enrichissement permet tout simplement au charbon de ne pas jouer le rôle d’éponge une fois dans notre sol, au lieu de capter les nutriments du sol et de les stocker donc d’appauvrir le sol pendant quelques temps on sature ce « charbon éponge » qui devient un amendement très riche vecteur de biodiversité.
A défaut de pouvoir effectuer cette technique nous l’avons étudier et comprises dans sa globalité pour que Thomas comprennent ses avantages en terme d’agriculture.
Pour continuer le travail réalisable nous nous sommes pencher à nouveau sur l’état de notre parcelle : il faut prendre en compte l’état de cette dernière avant que nous la travaillions. C’est à cette effet que nous avions fait des carottage à 3 endroits différents pour pouvoir tester son acidité ainsi que son électroconductivité. Nous avons donc effectuer divers test tel que celui de prendre 500mL d’eau distillé, d’y plongé 30g de terre de notre parcelle et de remuer le tout. Après un filtrage à 200 microns nous avons tester la solution final afin de connaitre l’acidité de notre sol : le résultat fut de 5,8. L’explication à cela vient de la présence des fougères aigle qui apprécies les sols acides et qui par leur présence l’acidifie à leur tour. Il faudra donc penser à enrichir la parcelle en élément basique pour rectifier ce pH trop bas pour la culture de plantes potagère. Pour cela nous allons utiliser de la cendre de bois. Thomas à donc réaliser des test pour vérifier l’effet de la cendre sur l’acidité : résultat concluant car 3g de cette dernière dans 500mL d’eau à pH 7 nous amène à un pH de 11,4.
Dimanche 21
Aujourd’hui, nous sommes partis en randonnée toute la journée. Dans l’après-midi, nous avons rejoint la jasserie du coq noir près de laquelle nous avons installé notre campement.
Nous avons pu profiter d’une belle nuit pour dîner et faire notre veillée autour du feu de camp.
Lundi 22
Réveil un peu difficile ce matin. Après un petit déjeuner, on range les tentes, on reprend les sacs à dos et on rentre au centre. Dès l’arrivée, une boisson chaude nous est servie et chacun prend une bonne douche. L’après-midi, les adolescents se reposent dans leurs chambres ou jouent à des jeux de société (qui remportent décidément un franc succès).
L’activité scientifique de l’après-midi à été détendue suite au camping qui nous a fatigué. Nous avons commencé par un check de notre purin de fougères aigle c’est à dire remuer pendant 2 minutes (des odeurs très fortes commencent à s’en dégager mais les bulles présentes en surface prouvent que la fermentation n’est toujours pas terminée). Puis nous avons testé le pH qui est de 5,4. Demain nous effectueront des mesures dans notre cuve d’eau de pluie qui nous à servi pour le purin afin de confronter les différences, pH et électroconductivité. En attendant nous avons pu mettre en pratique les test effectués la veille avec les cendres : suite à quelques recherches bibliographiques nous avons appris qu’il nous fallait apporter entre 2,5 Kg et 3,5 Kg de cendre pour notre parcelle de 25 m2. Nous avons opté pour 3 Kg que nous sommes allé chercher directement dans notre feu de camps, ou plutôt les cendres qu’il en reste.
Pour la rendre réellement utilisable nous l’avons tamisée pour évacuer un maximum de déchets. Le résultat fut satisfaisant avec de la cendre très fine et aucune impureté inclue.
Il ne nous reste plus qu’a épandre ces 3 Kg sur notre parcelle par dessus le dernier paillage déposé.
L’incorporation dans les couches inférieures se fera probablement demain par infiltration car la pluie est annoncée. Par ruissellement la cendre ira nourrir en potasse les couches inférieures et ainsi modifier le pH pour l’amener à un taux favorable pour l’agriculture.
Ce soir, nous regarderons tous ensemble un film. Le choix des adolescents s’est porté sur H2G2 : « le voyageur inter-galactique ».
Mardi 23
Aujourd’hui l’animateur Thibault est en congé, Thomas avait donc pour mission d’effectuer quelques tests sur nos différents prélèvements faits en amont et en aval de notre parcelle de culture.
Les résultats trouvés sont ceux escomptés soit : une acidité plus élevée dans notre parcelle (à cause des fougères) et un pH quasi similaire entre la terre de prairie et celle de la forêt.
L’après-midi tout les enfants du centre se sont rendu au plan d’eau du Lac de St-Anthème pour profiter du beau temps et d’une baignade bien méritée ! Donc il n’a pas plu aujourd’hui mais le ciel devient menaçant en fin d’après-midi.
Mercredi 24
La semaine touchant à sa fin (vendredi et samedi étant consacrés à la préparation de la retransmission) nous avons amorcé la finale de notre projet. Pour cela nous avons terminé le travail avec notre purin de fougère : après un rappel de ses propriétés tel que enrichissement du sol, préventif contre les attaques d’insectes ravageurs, anti-limaces très efficaces…etc nous avons donc terminé sa préparation. Nous avons pu constater que la fermentation dans la cuve était terminée (en remuant notre mélange on se rend compte qu’aucune bulle ne remonte à la surface preuve que l’activité bactériologique est stoppée, plus aucune fermentation n’est constatable). Puis nous avons passé l’ensemble de nos 80 litres de purin au tamis fin dans le but de sélectionner uniquement la « partie aqueuse » et non la matière organique. L’intérêt de cette manipulation réside entre autre dans le fait que le purin est utilisable en pulvérisation foliaire, dans le but de ne pas obstruer le vaporisateur il faut utiliser un produit filtré.
Enfin, après cette étape vient celle de la dilution : notre purin étant pur il est trop concentré pour être utilisé dans cet état, d’où cette étape. Nous allons l’appliquer directement sur notre sol il est ainsi conseillé de le diluer à 10% (voir PURIN D’ORTIE ET COMPAGNIE de Bernard Bertrand) soit 1L de purin de fougère pur dans 10L d’eau de pluie. Nous effectuons cette étape dans une cuve à roulette ce qui nous permettra de le transporter plus aisément sur notre parcelle. Cette cuve contient 5L de purin pour 50L d’eau d’arrosage sur notre parcelle.
L’odeur nauséabonde qui s’en dégage est signe que la fermentation à fonctionné. Après avoir arrosé la parcelle nous sommes allé rapidement nous débarrasser de cette odeur installée sur nos mains.
Pour terminer cette AS de la matinée Thomas à réalisé le test du bocal d’eau qui consiste à mettre un échantillon de terre dans un récipient d’eau de 1L puis de remuer pour rendre le tout hétérogène. Puis après 24h de décantation nous pourrons observer des strates de différentes sortes se déposer nous informant sur la composition sédimentaire et granulométrique de notre échantillon.
Afin d’avoir des échantillons différents nous prélèverons de la terre de la prairie, de la terre de la forêt, de la terre de notre parcelle AVANT de l’avoir travaillé (prélèvement effectué au début de la première semaine et conservé) et enfin un dernier celui de notre parcelle APRES notre travail. Ceci fait il ne nous reste plus qu’a attendre demain pour interpréter tout cela.
L’après-midi un violent orage à éclaté nous empêchant tout travail en extérieur. Nous avons donc regardé un reportage intitulé « Le festin du sol, une petite histoire du bois raméal fragmenté » sur l’utilisation du BRF en agriculture. Grâce à cela Thomas a pu voir en image l’intérêt de notre travail sur la parcelle ainsi que les résultats obtenus par ses différents utilisateurs.